Besoin de conseils... galère au boulot
Bonjour à tous,
Je suis Jean-Paul, 73 ans, jeune retraité mais pas trop, et je me retrouve dans une situation... comment dire... un peu inhabituelle. Je viens chercher vos conseils, parce que là, franchement, je suis largué.
En gros, je cherchais un petit boulot pour arrondir les fins de mois. J'ai posté sur un forum pro pour dire que je suis dispo, débrouillard, et que j'ai "l'expérience de la vie". Eh ben figurez-vous que je me retrouve... vice-président d'une entreprise du CAC 40.
Je vous jure que c'est pas une blague. Ils m'ont appelé en visio, m'ont posé deux-trois questions (je pensais que c'était pour un job de concierge ou un truc dans le genre), et pouf, me voilà en costard dans un bureau au 58e étage d'une tour à La Défense. Apparemment, personne n'a vérifié mon CV.
Bon, je vais pas mentir : le salaire est... impressionnant. Mais je pige rien à ce que je dois faire. Il y avait une réunion de crise ultra-importante, un accident dans une succursale en province. On m’a dit : "Jean-Paul, vous êtes le leader dans cette affaire, il faut absolument rassurer les actionnaires."
Alors moi, j’ai fait comme si de rien n’était. J’ai hoché la tête très sérieusement, pris mon plus beau stylo, et quand tout le monde était plongé dans ses graphiques et PowerPoints incompréhensibles, je me suis éclipsé discrètement.
Pourquoi ? Eh bien, figurez-vous que j’ai appris par un stagiaire qu’il y avait des paupiettes de veau à la cantine ce jour-là. Vous savez, celles avec la sauce crémeuse et les petits champignons. Et c’est premier arrivé, premier servi. Croyez-moi, dans ces entreprises, ça joue des coudes à midi.
Bref, pendant qu’ils débattaient de je ne sais quoi, moi, j’étais au self, premier dans la file, à savourer mes paupiettes. Je suis retourné à mon bureau l’air de rien, et personne n’a remarqué mon absence.
Le pire, c’est que je viens de découvrir qu’il y a un jet privé à disposition. Bah, écoutez, je l’ai pris pour rentrer à Clermont-Ferrand. Pas pour une raison grandiose, hein, mais parce que je suis président de l’association des ferrovipathes de Clermont-Ferrand, et il y avait une réunion cruciale : on devait voter pour choisir entre galette frangipane ou pomme pour l’épiphanie.
Les pilotes m’ont même proposé du champagne pendant le vol... c’est surréaliste.
Mais là, je commence à stresser. Je sais pas combien de temps je vais pouvoir faire illusion. On m'a demandé de recruter une nouvelle équipe de direction pour chaque service pour lundi, mais moi je voulais juste tondre la pelouse et bricoler mon abri de jardin.
Qu’est-ce que je fais, les amis ? Je continue ? Je démissionne ? Ou je leur propose une politique "plus de pauses café" en espérant que ça passe ?
Merci d’avance pour vos idées.
PS : Si quelqu’un a des conseils pour comprendre ce que c’est qu’un "flux de trésorerie opérationnel consolidé", je suis preneur.
– Jean-Paul, retraité... et vice-président malgré lui.